YCO Wave Contest 2016 – Life is better in Oléron!
On ne le répétera jamais assez! Avec 4 contests de vague lancés le même week-end, j’ai choisi d’aller là où les prev étaient d’une part les meilleures pour mon week-end de 4 jours et là où il y aurait le plus de copines (et copains)! Bilan: carotte pour la Little Sea (conforme aux prévisions), pré alerte pour le RedBull storm Chase pour la Wim’Cup dans le Nord (sans 2m2 et 50l pas la peine d’y aller avec 80nds en rafales) et du vent en revanche pour la dernière étape du championnat de France à Carro, mais comment dire… Moyen envie de faire 1500 km pour me faire sortir en un tour par les mecs, aussi sympathiques soient-ils.
Saint Denis Style
Échauffement dès le vendredi matin au spot dont on ne doit pas prononcer le nom pour une session sympatoche entre rochelais et ex rochelais, planing limite en 4.2 et bien sous les grains. Enfin LE grain, il n’y en a pas eu tellement plus… Quelques bonnes vagues de plus en plus creuses avec la marée descendante, glassy, et de moins en moins faciles à attraper avec le vent baissant. L’après-midi, petite montante après la sieste au 66 Café en compagnie de Max dans un vent plus on et un beau clapotis dans la vague. Au planing sous le grain, bouchonnage de plus en plus long après, heureusement que je n’ai pas eu la patience d’attendre le grain suivant qui nous narguait au large sans s’approcher. Retour avec un petit 50m nage libre pour atteindre le bord, en dessous de 10nds ça devenait un peu délicat sur 74L.
Le meilleur move de la session, 2-3 virements réussis, qui n’ont hélas pas réussi à atténuer la douleur de la disparition de ma fanatic twin 85L (la grise), certes laissée sur la plage toute la journée, ok, mais le pire reste d’être passée devant en sortant de l’eau, me dire « ne pas l’oublier » pour ne plus la retrouver une fois tout plié T_T À moins qu’elle ne se soit sauvée avec la marée montante. L’histoire le dira peut-être, bref si jamais vous croisez une fanatic newave twin 85 avec les pads arrières décollés comme les oreilles de Gaston Lagaffe, c’est ma planche. Merci!
Samedi aux Huttes
Après une soirée concert à la salle des Éoliennes, endiablée par un trio de sexagénaires chauffant le public à peine plus jeune assis et attablé avec des reprises de Police, quelques verres avec les gars d’Aytréfunboard et une bonne nuit de sommeil, direction les inscriptions au Yacht Club d’Oléron sans trop pousser titine au vu des prévisions poussives du début de journée.
Après un déjeuner convivial au club avec tout le monde, let’s go sur le spot! Les conditions assez light et onshore changent doucement mais sûrement pour un vent plus side et plus fort qui prend encore un cran quand notre heat de 5 filles a été lancé. Avec seulement 4.2 et 74L en plus gros, j’ai eu assez de bol pour planer à chaque fois, le heat des filles passait au meilleur moment des conditions 😀 Sans avoir de chrono et confondant les drapeaux du heat avec ceux de promo, au bout d’un moment la barbe de ne pas comprendre ce qui se passait j’ai commencé à prendre des vagues.
Quelques surfs sympas tout au fond du spot ont fait la différence, en 3 ans j’ai appris à surfer de façon plus « appuyée » et surtout à exploiter à peu près une vague en compèt’, c’est-à-dire à aller chercher la section critique comme ils disent. Là où ça va te casser sur la tronche en gros. Puisque la prise de risque est valorisée, allons-y gaiement!
Le tableau n’aurait pu mieux avancer compte tenu des prévisions et dimanche a l’air de meilleur augure. Conclusion de la journée au club le soir, à coups de pineau local et de bulots des viviers de l’île devant un match du rugby! Le retour au pays fait du bien 😀
Un dimanche qui flirte avec la limite
Les Huttes nous ont accueilli le dimanche matin avec un bon shorebreak à la fraîche, un vent onshore qui est retourné faire la grasse mat’ jusqu’à 13h et un temps bien dégueulasse, froid, pluvieux, êrk. Qu’importe, la compétition doit avancer. Laura a pris la décision salutaire de juger avec moi, Ludivine et quelqu’un dont je ne me rappelle plus du nom au chaud dans le camion de Nico Devinat. C’est là où j’ai découvert toute la difficulté de la tâche qui incombe aux juges sur un spot où les riders naviguent au fin fond du plan d’eau! Détourner le regard une seconde peut signifier rater un forward et ne pas faire passer quelqu’un au tour suivant. On était globalement d’accord sur qui faire passer mais heureusement qu’on était 4 pour essayer de tout voir… Entre ceux qui respectaient les consignes et naviguaient à droite, ceux qui naviguait sur le plateau rocheux de gauche et ceux du milieu, la prochaine fois je penserai à dresser un caméléon pour l’occasion.
En discutant avec les juges plus tard après mon heat, personne n’avait vu mes deux tentatives de front moisies pourtant lancées pas si loin que ça du bord. Moralité, tant qu’à tenter un truc, il faut tout faire pour que ça se voit pour leur faciliter la tâche, déjà fort délicate. J’ai un an pour les faire à plus d’un mètre de hauteur ^^
Mention spéciale à tous les coureurs en Avanti, le gris est une très bonne couleur camouflage pour être sûr de ne pas se faire repérer sur l’eau. Entre congénères la bestiole devrait vous repérer, sinon on prendra une paire de jumelles infrarouges, tant pis. Et pour le prix suspense bravo à Benoit Gendre qui a réussi à trouver ZE rafale pour balancer un front dans la dernière minute de son heat après avoir galéré 5 minutes à faire un waterstart dans le courant de la dalle!
Les premiers heats étaient vraiment à la limite du convenable avec parfois des riders qui peinaient à faire un waterstart, peut-être qu’avec un chef-juge pour superviser les décisions en plus de Ben Devinat qui cumulait courageusement les casquettes d’organisateur, juge et rider ces heats-là auraient été recourus. En tout cas tout le monde a joué le jeu.
Pour le notre, je planais un peu léger mais ça le faisait assez pour aller tâter les mémères du fond qui avait pris quelques dizaines de cm depuis hier. Un peu de natation après un surf backside raté, quelques high jumps par-ci, quelques surfs par là et rentrer plage. Je suis acueillie par un « bravo championne » de Carole, tout sourire, qui fait chaud au coeur :))) 4 ans après ma première compétition de vague avec Laura et Carole, l’Oléron Wave Classic, la 3ème fois fut la bonne avec des progrès depuis mon retour à la capitale grâce à la fréquence des conditions et aux bons conseils de tous puisque je passe enfin le jibe notamment. Je partais de tellement loin la vache ^^ J’espère que la prochaine fois je pourrai concurrencer un peu plus Nathalie sur les jumps! On peut toujours rêver mouarf
Life is better in Oléron
Ce que décidément tout le monde apprécie sur les events de vague de l’IO, je crois que c’est la convivialité et la bonne ambiance qui y règnent. Le côté familial et les moments de partage avec les copains/copines y donnent une saveur particulière qui ravit les nouveaux et pince un peu le coeur des absents. Au-delà de l’aspect contest, de gagner ou perdre, ça reste avant tout un prétexte pour se retrouver entre passionnés, de bien se marrer dans le camion des juges en regardant les riders sublimer des conditions « moisies en bois d’ébène » ou « plier la gaule » avant la fin du heat et de débriefer le soir autour d’un p’tit verre de pineau Boyard (oui je l’aime bien celui-là). Tout le monde donne un coup de main pour le bon déroulement de la compétition. Que de sourires et de bons moments!
Bravo aux bénévoles qui se sont caillés bien sévère avec nous pendant le week-end, l’équipe du Yacht Club d’Oléron a été fabuleuse!
Et bravo aux vainqueurs du contest qui a été très technique par moment, Jean-Mat toujours en incorrigible gagnant parfaitement à l’aise dans ces conditions light mais on espère que le petit Devinat va prendre de l’assurance en Sudaf cet hiver. On compte sur toi pour l’année prochaine, big up pour l’organisation qui était solide comme tes surfs 😉 Benoit Gendre en grand cascadeur nous a régalé avec ses tentatives de suicide en double front et Anthony Proust moins à l’aise en bâbord aura fait plus qu’honneur!
Chez les filles bravo à Mimi la plus jeune du groupe qui a eu le courage de se lancer sur le contest avec du matos pas hyper adapté pour la vague, mais qui s’est bien défendue.
Pour le mot de la fin, merci à Laura, Francis et Benoit pour l’hébergement, un certain confort qui n’aura pas été étranger à ma performance je pense, avec des nuits à 1°C pas sûr que j’aurai vu les drapeaux de tout le week-ends. Toutes les photos sont de John Duquoc! J’espère à l’année prochaine 😀
PS: petit tour en face sur l’île de Ré lundi pour se faire allonger les bras avec Ludi et dégoûter les rétais d’avoir loupé la compèt’ avant de rentrer, un bon week-end de vague dans le 17 🙂
2 commentaires
Sail ton Power
Le périple en inter-cités n’est plus de mise mais il y a toujours un petit côté aventure dans ces récits dont je me délecte à chaque lecture.
randonneevttmontursuya
Très sympa le compte-rendu ! Pour la prochaine sur l’île d’Oléron, on viendra (moi et mon fils) !