PWA Pozo 2017 – Newbie inside
Cette fois-ci c’était la bonne! Après avoir compris que la Torche, c’était du boudin pour courir en vague en octobre, je me suis enfin décidée à aller passer mon baptême de roche volcanique sur l’île de Gran Canaria en m’inscrivant à la PWA de Pozo. Avec 16 compétitrices en lice, quasiment toutes des rideuses expérimentées avec déjà au moins une PWA à leur actif à part moi et Alexa Escherich (15 ans), je me chiais un peu dessus.
Wind and Waves Festival
J’ai débarqué sur Gran Canaria la veille de la compétition, histoire de bien se mettre en condition, départ d’Orly à 7h avec Vueling (50kg 100€ le boardbag A/R pour les geeks des conditions de transport des compagnies aériennes) arrivée à Las Palmas à 10h avec la trace de la tablette sur le front et une bonne paire de cernes. Daida Moreno, l’organisatrice de l’évènement Wind and Waves Festival dans lequel s’inscrivait la compétition, assurait elle-même les transferts de l’aéroport. Une idée de combien de temps il lui faut pour le mettre debout en moyenne? Le monsieur avec des lunettes au premier rang? 3 mois? Qui dit mieux?
9 mois!! 3 mois pour créer un book sur les retombées de l’évènement, et le reste du temps pour aller chasser les sponsors et organiser la machine. En plus d’être physiothérapeuthe l’après-midi, de s’occuper de ses appartements en location, de naviguer et de gagner la simple élimination. Je ne sais pas quand cette surfemme dort, mais chapeau.
Résultat, une tente immense (vous remarquerez la muraille de containers pour empêcher que le vent ne l’emporte vers d’autres cieux), une pléthore de photographes, un speaker, du public sur les gradins… Quand on connaît le pouvoir d’achat et l’activité du coin c’est une belle réussite qui s’inscrit sur la durée – depuis 20 ans je crois – et Pozo garde une trace du passage de ses étoiles filantes du windsurf.
Premières impressions
Une fois le boardbag planté sur la plage entre celui de Leon Jamaer, Graham Ezzy (à qui j’ai à peine osé parler ^^) et Federico Morisio, j’ai pu explorer à loisir un village typique situé au coeur d’une nature sauvage et luxuriante, au paysage riant et à la grève accueillante.
Pas de sable, pas de pharmacie, peu de vagues. Que reste-t-il sur cette île Noire à la Hergé? Le vent!
Avec 14-18nds NNE annoncés sur Windguru, j’ai pu faire ma première sortie découverte du spot en 3.3 et 66 litres, plutôt confortablement mais tout de même. Forte de ce constat, et ne possédant pas de voile de la surface d’une taie d’oreiller, j’ai commencé à craindre le pire pour les jours où les prévisions chatouillaient les 20nds. Heureusement, la 3.3 aura fait le job toute la semaine. Le vent canarien a cet avantage de n’être vraiment consistant qu’entre 10-11h du matin et 18-19h le soir et les prévisions sont assez fiables; en général on peut utiliser la même toile toute la journée, plus ou moins à bloc.
La véritable rencontre du quatrième type se fit véritablement avec un élément constitutionnel et fondateur du folklore canarien, incontournable pour le windsurfeur de Pozo pour encore plusieurs millénaires. Je veux bien-sûr parler du galet.
Le galet pozoïen a plusieurs particularités qui le distinguent de son petit cousin de Haute-Normandie. Il présente notamment un volume important et une difformité marquée qui engendre ainsi une perpétuelle instabilité sous le pied des malheureux mortels qui le foulent. Infoutu de se caler entre ses petits camarades, tous aussi difformes et complices que lui, le galet prend donc un malin plaisir à se dérober sous nos orteils à la moindre inattention. Sa forme est également propice à l’ensevelissement des chevilles sous l’effet du retrait du shorebreak lors de la sortie de l’eau, le pauvre métatarse de Loïck Lesauvage en a fait les frais. Cette propension agaçante n’est que faiblement compensée par la bonne adhérence du galet de Pozo, si et seulement si vous portez des chaussons. Un seul, c’est pas fantastique, j’ai déjà essayé.
Les meilleures occasions de vous ridiculiser vous guettent notamment à marée basse, où le galet, suite à son immersion prolongée, arbore un fort joli manteau d’algues vertes. Chaussons ou pas, vous ne pourrez que subir, impuissant, la force gravitationnelle qui vous entraîne vers l’hématome de votre amour-propre en cas de déséquilibre.
Les plus grandes tragédies se déroulent près du bunker, si par malheur l’idée vous venaient d’aller ramasser les coquillages trop près du bord, en plus des galets glissants de toutes tailles ce sont également des rocs acérés et des oursins friands de chair humaine qui attendent votre visite. Seul face au péril, livré à vous-même, votre cri de détresse « par où on sort » n’atteindra pas l’oreille des photographes.
Pour résumer, ce charmant objet est une sorte de croisement minéral entre le matamata et le scotoplane selon la marée. Vous regarderez les images ça vous donnera une idée assez proche de la réalité.
Bon allez, je spoile. Je sais que vous aurez la flemme.
Pour me remettre de toutes ces aventures, on m’a fort justement conseillé de trouver un toit chez Cutre Hostal, dont les appartements sont spacieux et plutôt bien pourvus. Par rapport à mon squat de Ténérife, ça faisait luxueux. Cette-fois-ci, pas de British mais la tribu des jeunes japonais (dont le japanese Musso des Pozo training diaries de Ben Proffitt et Yushi Shirakata, gros niveau) et deux autres amateurs de windsurf d’Europe centrale. Un beau bouillon de culture en perspective, et l’occasion de caser les 3 mots de japonais que j’ai retenu de mes longues heures passées devant Fullmetal Alchemist en VOSTFR.
La simple élimination et de l’art de se faire remarquer
Enfin arrive le jour tant attendu! Briefing 10h, les poules tardent à être affichées ce qui me laisse le temps de consulter la paperasse cloutée au tableau. Une lecture fort instructive fut celle explicitant la hiérarchie des figures et leur notation. Voyez-plutôt:
Hop heats affichées, heat 3 contre Lina Erpenstein, chances de passer un tour qui tendent vers 0, vamos gréer à la plaja.
Quelle erreur, chers lecteurs, quelle naïveté innocente, que de croire que ce qui écrit le restera.
ÉVIDEMMENT, mon heat change et je me retrouvais en réalité contre Sarah-Quitta dans le premier heat (chance de survie dans le négatif), un heat pas facile comme le dit si bien la formule consacré. En plus de ce double bizutage, mes inserts de strap font de leurs et j’ai à peine le temps d’aller chercher de quoi dégager la vis de sa gangue de plastique chinois contrefait et prier que le dernier insert valide tienne le coup pour une semaine. Pendant ce temps-là, je n’ai pas eu la présence d’esprit d’aller revérifier l’ordre des heats, j’avais juste retenu que ce qui avait changé était la personne qui allait me couler au fond du lac.
Le chrono était réglé pile poil pour le 3eme heat, et je me mets à l’eau avec les filles du premier heat pour m’échauffer un peu, avant de me rendre compte qu’elles ne sont que trois, et que Sarah-Quitta que je devais affronter y est. Ah. Oups. En quatre minutes, j’ai réussi à caser deux surfs moches à moitié à la rue en 3.7 et ma plus grande fierté, un front reception waterstart, ce que j’arrive à faire de plus grandiose en saut. Critères demandés: deux sauts un surf à réaliser en 12 minutes. Terminé bonsoir!
Leçon numéro une, vérifier le tableau TOUT LE TEMPS. Même quand on croit être sûr, on n’est jamais sûr. Bande de vicieux.
Les heats s’enchaînent, le niveau est hallucinant malgré de piètres conditions de vague qui, pour paraphraser Windmag, n’ont rien à envier au Jaï. Encore que. En tout cas tomber dans le panneau comme je l’ai fait m’a valu un gentil petit mot d’encouragement de l’auteur, j’ai vraiment apprécié ^^ Je vais passer sur les performances des un et des autres, entre les doubles forward re-entry de Brawzinho, les push-forward, les 360, les jumps des finalistes filles (late front et compagnie), ça m’écoeure un peu. En tout cas chez les filles, tout le monde sans exception envoie du front, les temps changent (petit clin d’oeil appuyé à Éric Bellande).
L’élimination double
Après une journée oisive à regarder les pros envoyer comme des porcinets sur pas grand-chose, je peine à trouver le sommeil la nuit venue entre le film du voisin et le stress du heat à venir contre Nicole Bandini. Je ne suis pas d’une nature à m’empêcher de dormir plus que ça d’habitude, mais la tendance s’inverse de plus en plus. Ce qui me rassure, pour l’anecdote, c’est que Justinya n’a pas dormi les 3 nuits avant son heat de la double non plus ^^
L’heure fatidique arrive, malgré 12nds annoncés sur Windguru je suis bien toilée en 3.3! À l’eau une demi-heure avant le début de notre heat, je subis un 3ème bizutage de la part du chef juge mais pas exactement là où je l’attendais. FORCÉMENT, ils avaient oublié la pause dans leur programme, je l’avais pressenti en regardant l’ordre des heats, et la pause a été décidée à l’arrache juste avant notre heat. Comme j’étais sur l’eau, forcément, j’étais une fois de plus à la masse. En théorie il restait un heat de garçons avant nous, mais ça, c’est ce qui était marqué. J’ai beau eu avoir vérifié 10 fois le tableau, erreur fatale numéro 2 identique à la numéro 1, je ne l’ai pas re-re-re-re-re-re-checké pendant la fameuse pause. Heureusement, mon preux chevalier cru bon de devoir me rappeler par Messenger qu’on ne passait pas après le heat 41 mais tout de suite. Je suis encore passée à un cheveux de la catastrophe sur ce coup-là…
Le heat en question: un vent qui baisse, des vagues fuyantes et aléatoires (du guano quoi) que j’ai mal surfées, deux fronts pas assez tournés et toujours pas de 2ème saut. Nicole m’a mis la pâtée en bonne et due forme.
Je n’ai jamais trop su où était exactement la zone de course, tout ce que j’ai compris c’est qu’elle commençait là où un gaillard d’un sérieux gabarit disait aux autres riders de s’écarter et j’imagine qu’elle finissait là où la vision des juges montrait ses limites. Je penserai à demander la prochaine fois.
Au boulot les gars
Au niveau des points, je ne suis pas dernière, c’est Alexa qui me ravit de peu cet honneur. Contrat rempli de justesse mais pas de quoi s’en vanter… Cette petite baffe est en tout cas bien motivante pour apprendre un 2eme jump et améliorer le front qui commence à ressembler à quelque chose 🙂 je suis passée du loop rase-moquette à la hauteur de chaise, obectif taille de lit double (attention Nath j’arrive ^^)! Un grand merci à Nico Agkazciyan qui m’a appris à régler mes voiles au niveau de l’amure (en tirant deux fois plus au wish), ça n’a absolument plus rien à voir avec avant! Ça valait le coup de venir :p
Beaucoup de boulot aussi sur le surf frontside dans ces conditions, je peinais beaucoup au top turn, sur la lecture des vagues en général et le placement. J’ai vraiment envie de dire que c’est un spot de merde pour surfer mais je me retiendrai sagement. Technical sailing on dit. Justinya m’a quand même fait un compliment en disant que pour une première prestation elle avait déjà vu bien pire XD
Pour les histoires d’ordre de heat je crois que je commence à assimiler le fait qu’il faut toujours garder un oeil sur le tableau d’affichage au cas où Duncan fasse une petite blague. C’est qu’il est taquin ce Dundun.
Ambiances!
Là où on se rend compte de l’importance des coupes du monde, c’est sur la plage, là où la joie et la colère explosent sur les visages et dans les gestes. Chez les filles comme chez les gars beaucoup de soutien mutuel devant les belles actions ou la malchance des uns et des autres, les éclats de frustration sont surtout dirigés envers les juges. Des instants forts captés par un photographe toulousain fort sympathique qui sévit sur l’île depuis une dizaine d’années 🙂
À propos des juges, leurs décisions ont été critiquées plus qu’à l’accoutumée par des riders comme Alex Sanllhey ou Jules Denel devant des notations bizarroïdes a posteriori. Pour le heat des demi-finales opposant Fernandez à Campello et Köster à Traversa, ceux-ci ont décidé de recourir le heat pour une erreur de timing assez minime pour la pavillonerie. Ce qui n’aurait rien changé au résultat final mais qui a mis Fernandez, vainqueur, hors de lui. Pour Jules Denel, malheureux perdant à 0.125 points face à un Robby Swift pourtant moins percutant sur l’eau des dires de tous les spectateurs du heat, la défaite est d’autant plus amère que les juges, confrontés au replay du live, ont reconnu leur erreur de notation sans pour autant revenir sur leur décision alors que la double élimination s’est arrêtée pendant 2-3 jours. De plus, la même erreur de notation aurait été commise à deux reprises.
À propos de ces juges, en poste depuis de longues années, j’en ai entendu de belles au café le lendemain de la part des frenchies présents! Quand on sait que la carrière de ces professionnels est entre les mains de personnes à la probité remise en cause par ces mêmes riders, ça jette un froid. Un enchaînement de mauvais résultats et adieu les sponsors! En effet, avec le système actuel, la position des riders dans le tableau homme dépend de leur classement de l’étape précédente… Quoi qu’il en soit, la PWA ne donne pas toujours l’impression d’être foncièrement au service des riders mais plutôt d’une oligarchie qui veille au minimum syndical pour que la machine continue de tourner, ce qui est déjà pas mal et personne ne doit oublier leur travail; c’est toujours plus facile de pointer du doigt que de s’en servir pour changer les choses. Cependant avec un salaire fixe vs un salaire au résultat, il n’est pas dur de voir qui prend le prend le plus de risques pour son métier.
À leur décharge, pour avoir un peu jugé moi-même en compétition je sais que l’exercice est périlleux et il n’est pas rare de rater un saut quand 4 riders de bon niveau sont à l’eau. Sur cette PWA, de nombreux heats étaient ultra serrés avec moins d’un point d’écart et l’impression générale ne suffit pas toujours pour départager les deux compétiteurs. Cependant, la possibilité de revisionner les heats grâce au live devrait changer la donne et permettre moins d’erreur, à condition de s’en servir. Sur ce plan-là, grand flou artistique au niveau des règles! Aux riders de se prendre en main et de réfléchir à une utilisation pertinente du live qui ne ralentisse pas à l’excès l’enchaînement des heats. Il est fort dommage que ceux-ci ne soient pas plus fédérés pour offrir une réponse structurée en cas de désaccord aux juges et au staff britannique de l’association (mais bon après je ne suis pas au fait des rouages intimes de la PWA).
Un sujet intéressant en perspective pour quand je ne serai plus sur la PWA 🙂
Young rippers
Record absolu du nombre de jeunes inscrits à la compétition!!! Ils étaient une petite trentaine entre 11 ans pour les deux plus jeunes et 18 ans pour les plus expérimentés, certains étant inscrits avec les pros dans le tableau principal. Gros gros niveau pour les aînés et les cadets, parfois coachés par les champions 🙂 Du monde chez les filles également et beaucoup d’engagement, certaines ont améliorés leurs sauts de jour en jour. À noter la belle performance de Noah Vocker qui a été opéré de la jambe il n’y a pas si longtemps pour un problème chronique et le niveau monstrueux de Marino Gil!
J’espère pour eux qu’ils garderont toujours une certaine distance et un esprit critique par rapport à ce sport dont ils souhaiteront peut-être plus tard faire leur métier, mieux vaut commencer sans illusion que de finir désabusé à mon avis.
Pour nous dégoûter un peu:
Guide de survie à Pozo
Je vais finir sur un petit mémo pour ceux qui auraient envie de venir s’écorcher les tibias sur ce spot. À défaut de vous servir, il me fera office de check-list pour l’année prochaine. Si vraiment vous êtes décidés, très bien, je respecte votre choix, chacun son kiff, certains penchent pour le sado-masochisme, d’autres vont à Pozo, it’s a free world. Niveau vent, c’est pas trop mal, ça souffle tous les jours pour 5.0 grand max, encore que j’ai trouvé qu’il était très irrégulier en particulier le soir et quand il est annoncé un peu nord. Niveau vagues, mieux avoir une voiture de location pour vraiment profiter des spots de l’île comme Vargas, Mosca Point, Salinas etc… parce qu’à Pozo, c’est vraiment pas jojo. À chaque fin de surf un peu engagé, direction les rocks direct, et du genre impossible de marcher dessus tellement le sol est glissant est inégal, si on ne maîtrise pas le ventriglisse on the rocks.
Qu’à celà ne tienne. Quels sont les indispensables pour une semaine à Pozo?
0. DES CHAUSSONS. Si c’est un accessoire que vous avez juré de ne jamais en porter comme moi, je vous conjure tout d’abord de revenir sur votre décision, parce que je vous aime et veux votre bien, et ensuite je vous conseille les Tribord en 1.5mm, ça suffit et on les sent très peu en nav’. Marine qui conseille de porter des chaussons, un comble dirait les gens qui me connaissent!!!
- Emportez de la lecture, de quoi tricoter ou jouer au rami, n’importe quoi, parce qu’à Pozo à part boire des coups et faire de la planche, n’espérez pas plus.
2. Une trousse à pharmacie bien fournie en Cicatryl, pansements, pince à épiler, bandages et désinfectant. Pas comme moi, mais heureusement mon charmant coloc polonais m’a trouvé une boîte de pansements du meilleur effet. J’assume.
3. Protection solaire comme d’hab, crème solaire bio si possible ça tue moins les bestioles aquatiques, lunettes casquettes etc… Prévoyez un leash pour la casquette, ça part loin dans les rafales mine de rien. Vous en avez rêvé? Décat’ l’a fait ^^ il y a même un modèle que vous pouvez portez dans l’eau avec une jugulaire en néoprène, c’est-y pas mignon. Je testerai un jour pour le fun tiens.
4. Niveau combi, je vous conseille d’en prendre une à jambes longues si vous essayez de surfer, un accident de galet est si vite arrivé. Une 3mm suffit largement, j’ai crevé de chaud dans ma 4/3 mais ça a l’avantage d’amortir un peu les sauts foirés. Si vous avez prévu d’envoyer du double, il existe maintenant des combi renforcées, comme les déguisements de Superman avec des muscles rajoutés de partout.
5. Un truc qui me vient comme ça, j’espère que vous n’avez pas peur des cafards.
CONCLUSION
C’était une expérience qui m’a bien donné la gniaque avant Ténérife, j’ai commencé à bosser les tabletops aujourd’hui mais je ne sais pas à quoi ils ressemblent ^^ Peut-être pas à un table-top d’ailleurs. Encore beaucoup de choses à apprendre pour pouvoir passer un tour mais l’envie est là!
Le spot est vraiment technique à naviguer, ce n’est pas l’endroit où j’irai passer mes vacances mais le niveau sur l’eau donne des ailes pour se dépasser; et pouvoir naviguer 7 jours/7 n’est pas désagréable non plus 🙂 Les conditions ne sont peut-être pas parfaites mais le spectacle est garanti depuis 20 ans!!
Prochaine fessée à El Cabezo dans trois semaines 😀 Merci à tous pour vos messages et gros big up à toutes les filles du tour qui envoient du bois de séquoia géant! Un grand merci à Daida Moreno et son équipe pour l’organisation menée de main de maître, à tous ceux grâce à qui j’ai pu venir à ce Wind and Waves festival, et à mes sponsors La Lunette Jaune pour les polarisées qui déchirent, Olaian/Décathlon Wagram pour les combis, mon club Voiles de Seine, Sbruzz pour les footsaves bien utiles contre les ampoules et les coups de soleil, Ka Sail, la ville de Boulogne…
*LE POINT SUR: Comment ça se passe pour s’inscrire à une PWA?
Quand on est une fille c’est du gâteau, avec 32 places maximum et jamais 32 inscrites il n’y a pas de présélection. Si vous avez déjà participé à une compet dans votre vie, c’est un plus, après ça dépend de votre propre limite de ridiculisation, mais n’ayez pas peur de ça vous allez beaucoup progresser. Pour les hommes, la sélection est beaucoup plus rude avec soit des trials avant l’épreuve pour séléctionner par exemple 4 riders sur 12, ou une séléction sur « dossier » comme ce fut le cas à Pozo.
*POINT INFO n°2: Comment se déroule une compétition de vague?
Pour les personnes qui ne sont pas familières avec le fonctionnement d’une compétition de vague, certains termes n’ont pas du trouver beaucoup d’écho en votre esprit, comme « double éliminination » et « simple/single élimination ».
En gros, lors de la simple les plus forts sont distribués dans les heats contre les gens avec les moins bons résultats dans un tableau pyramidal et tout le monde court 2 par 2 sur l’eau pour aller plus vite. (donc 4 en même temps avec deux qui passent au tour d’après) Il y a un classement précis pour les 4 premiers de la single, ensuite beaucoup d’ex aequo.
La double sert à affiner ce premier classement grossier et les perdants des heats ont une 2ème chance. Ça repart d’en bas, et le gagnant remonte le tableau au fur et à mesure de ses victoires. Si il ou elle perd contre un des 4 boss finaux, la compétition s’arrête. Pour Pozo, le heat n’a pas été couru donc on ne sait pas jusqu’où Justinya Sniady aurait pu remonter, idem chez les hommes pour Marcilio Browne…
Bref regardez les dessins, vous allez comprendre. Enfin j’espère.
4 commentaires
Damien N
Magnifique expérience et si bien racontée 🙂 Merci de ce partage Marine, et bravo 😉
windalchemyst
Merci beaucoup Damien! J’essaierai de continuer comme ça 🙂
randonneevttmontursuya
Super compte rendu ! Bravo
windalchemyst
Merci beaucoup!