Le Matos de Windsurf en Ouigo
Aaaaaaah, Ouigo. Cette compagnie a déjà du voler la place de la compagnie de train la plus haïe et révérée de France à la SCNF. Ouigo n’a rien à voir avec ladite SCNF, c’est une compagnie privée qui a fait du low-cost son argument de vente. Comme toute compagnie low-cost qui se respecte, chaque service est payant: 5€ en plus pour une prise éléctrique, 5€ en plus pour un bagage volumineux (de moins de 2m de long et moins de 30kg, plus d’infos en suivant le lien) et des gares de départ aux localisations parfois reculées (comme Marne la Vallée-Chessy ou l’aéroport CDG). Les prix défient sont en général 33% moins chers que les billets SNCF, voire 50%. Peu de trains circulent en revanche, entre un et 3 par jour en partance de la même gare, mais ils desservent la plupart des grandes gares de France. Tous les trains OUIgo sont proposés à la vente sur le site Oui.sncf.
L’expérience Ouigo: vivre une altercation avec un videur de boîte (entre autres)
Tant qu’on reste ponctuel, tout va bien. Dès qu’on entre dans les cinq minutes avant le départ, période où l’embarquement s’est achevé, le quai devient le théatre de scènes poignantes: avec des cris déchirants et indignés, les voyageurs en retard, ou plutôt pas assez en avance, repoussés sans ménagement par des gorilles de l’équipe de sécurité, clament à l’injustice et à l’arbitraire. Hé oui, 5 minutes avant le départ, impossible de monter dans le train, même si le vôtre est précédemment arrivé en retard. La sécurité vous dégagera vite fait comme des videurs de boîte (vu plusieurs fois).
Quand on a l’habitude que la SNCF assure les correspondances et de pouvoir rentrer dans le train à la dernière minute, ça fait drôle. J’avais demandé ce qui justifiait de prendre de telles mesures, on m’avait répondu que cela faisait partie de la procédure de sécurité de départ des trains Ouigo. Quand on sait que cette « procédure » consiste, dans un train SNCF, à un coup d’oeil du chef de bord suivi d’un coup de sifflet avant la fermeture des portes, le délire sécuritaire de Ouigo qui provoque plus de situations explosives qu’autre chose est assez surprenant. Bref, avec le low-cost, quand ça se passe mal, il ne faut pas trop compter sur la compagnie pour vous aider. C’est assez marrant d’ailleurs de constater que les équipes des trains Intercités, assez datés en général, a plus de classe et de tenue que les équipes Ouigo. M’enfin, c’est pas cher.
Bagages encombrantes (mais pas trop)
Rien pour les vélos dans les OUIgo, mais les bagages peuvent prendre leurs aises jusqu’à 2m de long (plus, ça ne rentre pas) moyennant supplément. Je suis donc descendue à Marseille avec mes voiles de vague uniquement. Pas hyper pratique, vu que les racks à gros bagages sont au fond du couloir, ce qui suppose une certaine délicatesse quand on n’arrive le premier et qu’il faut soulever la bête au-dessus des têtes des passagers du fond. Mais ça se fait.
Pour louer des planches à Marseille, ç’a n’a pas été une mince affaire, loin de là! Renseignez-vous bien si vous envisagez la même formule, surtout pour la vague.
Un commentaire
Christophe
Un petit coucou de Jericoacoara, un pote m’a parlé d’une windsurfeuse qui prenait le train alors ravi de lire ce (triste) retour d’expérience.
Passionné de train et surtout de windsurf et aussi francilien cette idée saugrenue m’a déjà traversé l’esprit avant d’en ressortir aussi sec tellement mes expériences à vélo m’ont dégoûté de la SNCF et ses sociétés annexes.
Bravo à toi en tout cas tu m’as presque donné envie de retenter l’expérience pour aller rider en Méditerranée 😉