Vidéo – Mistral City
Record du temps écoulé entre l’annonce du « coming soon » de cette vidéo et la mise en ligne, les 9 mois de délai de la vidéo du Défi Wind font pâle figure à côté des 12 pour Mistral City! En effet elle a été tournée lors d’un trip d’une semaine à Marseille en janvier 2015 pour aller profiter des fortes conditions de Mistral, du grand soleil et surtout de la douce tiédeur de l’eau, alors à 14°C contre 8 ou 9 voire moins dans le Nord. Que du bonheur après les chutes de neige vers Dijon sur le trajet aller. A ma décharge j’avais fait deux gros teasers que vous trouverez plus bas.
L’équipe tournage n’a certes pas bénéficié des même moyens que le Défi, puisque c’était fait carrément à l’arrache malgache. Il n’empêche qu’on s’est bien fendu la pomme, et j’espère que ça plaira aux figurants dont la plupart sont allé au-delà de la simple figuration sur l’eau. Essayez de faire de la figuration dans 40nds side-on avec un surfeur au peak, pour voir.
J’ai essayé de retranscrire mon regard tout neuf de touriste sur les spots. Comme d’habitude ça finit toujours par des références tellement perchées que moins de dix personnes comprennent, quand parfois ça fait tilt, c’est donc la raison pour laquelle je vais détailler un peu plus.
Marseille
Je suis arrivée en pleine crise du déchet, apparemment une grève supplémentaire à l’actif des agents de propreté urbaine. La mafia des éboueurs avait une fois de plus frappé Marseille du sceau malodorant de la surpopulation des poubelles qui vomissaient leur trop plein d’emballages dans les rues. Le Mistral qui arpentait avec brutalité les rues s’en emparait pour organiser d’aeriennes valses de plastiques qui s’échouaient ensuite en mer ou sur les branches de arbres. Drôles de fruits pour janvier.
Tout aussi surpeuplées que les poubelles, les avenues se transformaient en pot de miel où venaient s’agglutiner les butineuses en heure de pointe. J’ai pu expérimenter le statut de ville la plus bouchée de France en live, et quand on connaît mal l’endroit, l’esquive se mue rapidement en traquenard.
Carro
Carro, la fierté des waverideurs du Sud. J’en avais entendu que du bien. Mais qu’il valait mieux prendre sa clé de voiture avec soi, hein, c’est le Sud. Pas les dunes du Cotentin. D’où les cadenas, comme sur tous les utilitaires tôlés que j’ai vu là-bas, c’est une spécialité du coin visiblement. Comme d’hab, je me suis un peu perdue sur la fin de la route et je suis entrée dans le village par un joli détour sur la côte. En arrivant sur le spot, j’ai du avoir l’air surpris puis m’esclaffer silencieusement devant la taille du spot, ridiculement petit par rapport à mes attentes.
Bref. En revanche sur ce spot la dalle a le bon goût d’être recouverte d’algues formant comme un moelleux tapis de mousse sous-marine, abritant une faune typique de la Méditerrannée comme les oursins. Ces derniers n’ont pas eu la mesquinerie de venir chatouiller mes pieds nus, merci à eux.
Note pour le prochain trip: par 40nds, ne pas prendre la peine d’aller braver les bouchons. Trop de vent tue les vagues.
Le Jaï
Ze spot de slalom/freeride/vague du coin, c’est aussi le spot du Championnat de France de slalom, et accessoirement un lac. En janvier, ce lac, donc, descend à la température nordiste, et le seul jour de pétole où je m’y suis rendu juste pour voir je me suis caillée comme jamais. Big up à Cédric Bordes 1) d’y être allé sans chausson 2) d’y être allé tout court parce qu’en plus il fallait pomper comme un dingue en 9.5 pour s’arracher. Remarque ça devait lui tenir chaud aux phalanges.
Le spot dont on ne doit pas prononcer le nom
Celui-là même. C’est relativement introuvable sans s’être trompé de sentier au moins 5 fois tout seul, plutôt hostile et cependant carrément addictif. Flanqué d’une raffinerie au vent et d’une usine quelconque sous le vent, le charme de l’endroit ne vous laissera pas indifférent. Ça moufte, la dalle est sanguinaire, la vague est courte et très difficile à lire, mais quand on y arrive c’est LA vague à aerial. Je vous laisse apprécier les photos de Ptilou et trouver vous-même le nom du spot, moi aussi j’y ai passé 5 minutes il n’y a pas de raison :p
Le Prado aka le Crado aka Épluchures Beach
Comme la légende le dit, c’est sale, ça brille d’éclats de verre, le spot urbain par excellence. J’avais déjà testé l’an dernier, plutôt sympa mais vite surpeuplé. J’y ai encore retrouvé le surfeur maudit, placé au jibe/peak/l’endroit qui fait chier, qui n’a pas pris une seule vague dans 40 nds. C’est normal, il y avait 40 nds. Après tout nous avons tous un côté maso plus ou stimulé grâce au windsurf, ça doit sûrement être la même chose en surf.
Épilogue
Dans le Sud, si j’apprécie moins les alentours de Gruissan ceux de Marseille me fascinent. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais j’adore cette ville pourris et ses spots capricieux. Ça me rappelle Paris, tous ce trafic, tout ce bruit, cette crasse qui donne du relief, les villas, les HLM, ce côté minéral, le mistral violent, le soleil ardent, le sourire des gens en plus, les embruns et la mer en bonus, et le ciel si bleu. On entend le coeur de Marseille battre au rythme du mugissement du vent qui balaye sa noirceur.
Il faut dire aussi que j’ai été accueillie comme à la maison par les windsurfeurs et windsurfeuses marseillais, et il va sans dire que vous êtes les bienvenus dans la capitale 😀
ENCORE MERCI À TOUS POUR CE SUPER TRIP!!!
PS: énorme soulagement d’en avoir fini avec le montage commencé et accouché dans la douleur sous un logiciel libre ultra naze qui freeze et/ou plante à chaque, oui CHAQUE p****n de clic. Place à Vegas CHAMPAAAAAGNE
5 commentaires
rodani
Bravo!
C’était pas Fos, Marine? 🙂
windalchemyst
Entre Fos et Carro! Va voir les photos de Ptilou (https://www.facebook.com/PtilouPict/photos_stream?tab=photos_albums) tu vas tout de suite voir 😉
Patrick
Bien marrant. Merci Marine. La prochaine fois, il faudra pousser sur Brutal et La Coudou 🙂
windalchemyst
A vot’ service! Effectivement je n’ai pas eu le temps de tout voir je repasserai 🙂
Ping :